L’ostéopathie est une thérapie manuelle, complémentaire de la médecine conventionnelle, crée en 1874 par le Docteur Andrew Taylor Still, après une vie de recherche pour le développement d’un ensemble de techniques manuelles. Celles-ci sont fondées sur une étude approfondie de l’anatomie (la guerre de sécession lui ayant donné cette triste opportunité), de la physiologie, et sur la collecte de pratiques ancestrales. Depuis, les générations d’ostéopathes qui lui succèdent poursuivent continuellement son travail de recherche.

La formation d’ostéopathe nécessite un minimum de cinq années d’études validées par un diplôme reconnu par le Ministère de la Santé.

L’ostéopathie est aussi bien curative, lorsqu’il s’agit de douleurs, troubles et symptômes divers, aiguës ou chroniques, que préventive, car elle permet d’éliminer ou de diminuer les tensions accumulées par le corps.

Au quotidien, le corps est le siège de diverses tensions pouvant entraîner un déséquilibre de l’état de santé car il est soumis à de multiples facteurs environnementaux comme, la pénibilité physique du métier, la station assise prolongée, le stress émotionnel, le manque d’activité physique ou au contraire, le sport intense, les anciens traumatismes physiques, les pathologies, les toxiques divers, une alimentation inadaptée, un mauvais sommeil…

Bien souvent, ces tensions accumulées ne sont plus douloureuses car anesthésiées par les hormones du stress. Le stress est ici à prendre au sens large et dans sa fonction première : comme une réaction hormonale tout a fait adaptée du corps pour faire face à une situation qui le sort de sa zone de confort. Le corps humain, comparable à une machine ultra performante en perpétuelle évolution depuis des millions d’années, doit aujourd’hui s’adapter très rapidement à des changements de vie récents tout à fait majeurs. Les exemples sont légion. Comme passer quotidiennement dix heures courbé dans un champ, dans une voiture ou derrière un ordinateur, alors que depuis des millions d’années, le corps s’est façonné sous cette forme en marchant plusieurs heures par jour. Les conditions pour un bon fonctionnement de la machine ne sont alors plus réunies, à l’image d’une notice d’emploi égarée. Ou encore comme le fait que le corps constitué aux trois quarts d’eau, doive se contenter aujourd’hui d’une eau « potable » mais chlorée et filtrée au maximum de ses résidus toxiques, alors que depuis des millions d’années, il utilise une eau « vivante » filtrée par la nature et riche en éléments et micro-organismes. Idem avec l’alimentation, le rythme de vie, etcetera.

En biologie, l’homéostasie est l’ensemble des phénomènes de régulation mis en jeux par un organisme vivant afin de se maintenir en équilibre et en bonne santé. En d’autres termes, cela signifie que le corps humain passe chaque seconde de son existence à tout mettre en œuvre pour se maintenir en parfaite santé. Si l’on vient de faire un sprint, le corps produit les hormones et met en place les mécanismes pour faire redescendre la fréquence cardiaque et la tension artérielle à la normale. Si l’on mange une boîte de gâteaux, le nécessaire est fait pour faire redescendre la glycémie qui s’envole. De même si il fait trop chaud ou trop froid pour maintenir la température interne. Toutes les constantes biologiques sont minutieusement contrôlées et réajustées.

Grâce à son système immunitaire et à son microbiote, le corps détruit en permanence toutes sortes de micro-organismes et agents pathogènes qui tentent de l’infecter ou de l’agresser. Et il en contraint d’autres à rester inactifs au sein de ses cellules. Il fait également le ménage en détruisant ses propres cellules lorsqu’elles ne sont plus fonctionnelles, ou non fonctionnelles si elles sont issues d’une mauvaise division cellulaire.

Encore faut-il que toutes les conditions soient réunies pour que le corps puisse orchestrer cette homéostasie. C’est à dire que chaque cellule du corps soit correctement vascularisée et innervée afin de fonctionner de manière optimale.

Si par exemple les muscles des épaules restent contractés, les vaisseaux et les nerfs qui les traversent seront alors pris en étau, et n’irrigueront pas efficacement l’ensemble du bras qui pourra être le siège de troubles nerveux ou vasculaires. Exactement comme un rocher obstruant le courant d’un ruisseau en ne laissant en aval qu’un filet d’eau.

Il en sera de même pour des tensions abdominales pouvant mettre en évidence une zone de l’intestin dure et sensible à la palpation malgré des examens normaux. Ce sera néanmoins une zone qui ne fonctionne manifestement pas de manière optimale.

C’est en ce sens que l’ostéopathie est préventive, car elle fait avant tout confiance au corps et à sa mécanique parfaitement huilée qui peut reprendre le dessus ; en ne voulant pas faire les choses à sa place. L’ostéopathe tente par sa pratique, d’aider le corps à retrouver les meilleures conditions possibles pour ce bon fonctionnement. D’apporter à celui-ci le coup de pouce nécessaire en dénouant certaines structures et en impulsant un retour nerveux pour signaler que quelque chose ne va pas dans cette zone.

L’ostéopathe s’emploie donc à déterminer et à traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter les articulations, les muscles, les ligaments, les organes, ou les fascias. Une restriction de mobilité d’une structure entrainera un dysfonctionnement du système plus important auquel elle participe comme : l’appareil locomoteur, le système digestif, neurologique, respiratoire, cardio-vasculaire, ORL, endocrinien ou génito-urinaire.

L’ostéopathie repose sur l’unité et les relations de toutes les structures du corps entre elles, et sur l’individu dans sa globalité, tant sur le plan physique, que psychique, et émotionnel. Elle s’adresse à tous les âges de la vie, du nourrisson à la personne âgée, mais également aux femmes enceintes, aux sportifs et aux personnes handicapées.